Quand j’étais enfant les Milanais disaient avoir le tram au-dessous de chez-leur. Partout ils devaient aller, ils savaient par cœur le nombre du tram pour celle destination. Il y avait un nombre pour chaque destination, de quelconque point de la ville on partait. Il n’y avait destination sans nombre. Et chacun partait des au-dessous de chez-soi. Aujourd’hui vous regardez corso Buenos Aires ou via Dante ou corso Vercelli , pour ne parler pas du Giambellino, corso Lodi et de toutes les rues pour les banlieues. Godard a fait un film sur les terribles banlieues de Paris. Lames de voitures pressées comme les foules de grandes manifestations populaires, mais foules de voitures avec l’aspect de lames avec crètes toujours ménaçantes de fumée.
Aujourd’hui les Milanais disent que même Uraja, qui lui aussi annula Milan pour environ cinq siècles , aurait réussi réduire cette ville comme elle est réduite aujourd’hui.